Rouge
Même s'il est crédité au trio Fredericks/Goldman/Jones, "Rouge" reste bien évidemment, et avant tout, un album de Jean-Jacques Goldman : Goldman y atteint une très grande maturité stylistique : l'émotion immense dégagée par les moments de tendresse ("Serre-moi", "Que disent les chansons du monde ?", "Ne lui dis pas") n'a d'égal que la rage insufflée aux rocks les plus saignants. Propos indignés et colères exorcisées sont surlignés avec conviction par les guitares électriques de Michael Jones, Patrice Tison et Goldman lui-même. Le batteur Chris Whitten (qui a joué également avec McCartney) n'est pas en reste pour soutenir avec hargne les rythmiques tendues ("Des Vôtres", "On n'a pas changé"). Le partage des vocaux entre Jones, Carole Fredericks et Goldman n'altère en rien la grande cohésion de l'affaire, bien au contraire, tout comme la participation des choeurs de l'Armée Rouge, singulière et étonnante sur un disque de cette nature. Même si cet album ne regorge pas des énormes tubes auxquels Goldman est abonné, il n'en reste pas moins l'une de ses oeuvres majeures, les plus profondes et les plus éclatantes, couleur d'espoir, de vie et de feu.
Display3
Où le trouver ?
Disponible 1er étage - Espace Image & son 8 FRE