Rhythm and blues
Pour son septième album studio et premier album signé chez Universal, Garou revient avec une collection de reprises en français et en anglais entièrement dédiée à l'esprit du Rhythm and blues. Un album enregistré à Londres, entouré des musiciens-producteurs tout à fait exceptionnels, ceux qui ont fait de Plan B l'un des représentants les plus armés de la soul revisitée à l'anglaise, le guitariste et bassiste Eric Appapoulay, le batteur Cassel the Beatmaker et l'ingénieur du son David McEwan. Les amateurs du genre découvriront sous un nouveau jour certains classiques "rhabillés" d'une manière inédite. "Quand tu danses" de Bécaud, qui ouvre l'album, fait partie de ceux-là, avec sa batterie rock et son impeccable section de cuivres qui remplacent le piano et la clarinette jazz d'origine. Même sentiment de redécouverte pour ce sublime "I put a spell on you" enrobé de cordes en volutes qui n'en finissent pas de s'envoler, à mi-chemin entre la rugueuse masculinité de la version de Creedence Clearwater Revival et la féminité indolente de celle de Nina Simone. Ou pour l'étonnant "If I ain't got you" d'Alicia Keys, accéléré et (forcément) virilisé pour l'occasion. Sous l'égide de Garou, "Marie-Jeanne" de Joe Dassin, au vertigineux tourbillon de violons, conserve toute son impressionnante dramaturgie country-blues, tout comme "Lonely Boy" des Black Keys, sa géniale et primitive énergie rock. "Hard to handle" d'Otis Redding se déguste funky, et "Cash City" de Luc de la Rochellière, crooner façon Elvis. Quant au "Bad Day" de Daniel Powter, il donne l'impression d'avoir été écrit en 1962, sous l'étiquette du mythique label Stax. Enfin, "Le jour se lève", très beau blues interprété naguère par Esther Galil éclaire tout l'album d'un jour particulier. "Car c'est un classique indémodable, dit-il. Il a une neutralité et en même temps une profondeur exceptionnelle." A l'image de ce nouvel album, instinctif et cérébral à la fois.
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Disponible 1er étage - Espace Image & son 8 GAR