American dream
Notre avis : American dream, un titre plein d'ironie et une pochette qui rappelle la couverture d'Infinite jest de David Foster Wallace. Le voici, le nouveau LCD Soundsystem, le premier disque post-reformation, le disque de la renaissance. Après une trilogie d'albums de haute volée, les New-Yorkais étaient attendus au tournant. Pourtant, à l'écoute de ce disque, on se demande pourquoi ils s'étaient arrêtés après This is happening. Ils ont de toute évidence encore tellement à donner. American dream est un voyage : dix titres, tous très bons, et 70 minutes de musique. Un voyage au coeur de la musique et des multiples influences de James Murphy et de ses acolytes. Si l'on découvrait cet album dans vingt ans, on aurait sans doute du mal à le situer dans le temps, tant il évoque, plus que n'importe quel autre disque du groupe, différentes époques musicales, des sonorités disco qui sortent tout droit des années 1970, des synthés new-wave à la eighties, le dance-punk de la fin des années 2000, tout en restant moderne voir novateur. Le final de plus de douze minutes, Black screen, superbe comme les neuf titres qui l'ont précédé, nous prend à contre-pied. Après une première partie calme au parfum krautrock, on attend, au fil des secondes, un crescendo, une explosion electro-punk comme sait le faire le groupe. Or, le morceau ne s'embrase jamais et prend, au contraire, plusieurs minutes pour s'éteindre, progressivement, divinement, sur un piano. Le disque s'achève, c'était la dernière surprise de Murphy. L'avenir et l'expérience nous le diront, mais tout de même... et si American dream était le meilleur album ?
Display3
Où le trouver ?
Disponible 1er étage - Espace Image & son 4 LCD