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Courcheval

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CDDisponible
Délibérément hors-cadre, Courcheval est depuis 2017 le projet d'un Guillaume Cantillon qui, s'il aime à faire solo, libre, et animé par un ardent désir de construire un champ musical bien à lui, a aussi le don de bien s'entourer. En ce sens le bien nommé 'Gymkhana', en avril 2022, pose d'emblée des fondations solides et pourtant, initialement, le rendu frustrait Guillaume. Trop 'normal', un brin trop prévisible, c'est avec l'aide de Benjamin Sportes (Futuro Pelo, ex Sporto Kantes) que l'EP trouve ses contours définitifs, la patte Courcheval que Guillaume appelait de ses voeux sans l'avoir complètement finalisée. Parallèlement à cela l'image, allant de pair avec le contenu sonore et verbal, échoit à des dames au talent porteur. L'artiste graphique Franco-Marocaine Mariyem Moutaouakkil se charge des visuels. En ce qui concerne les clips, appliqués à 'Labeur' 'Danse Courcheval Danse' et 'Éoliennes' la réalisatrice Pauline Bricout prend l'affaire en mains. L'aventure est en marche, la personnalité du projet incite le reconnu Upton Park, où résident entre autres Hyènes et Stuck in the Sound, à manifester sa volonté de sortir l'album. Celui-ci, où l'on songe de manière éparse à Beck ou De La Soul pour l'audace et l'alliage stylistique, voire Gainsbourg pour le phrasé délié, décline sur onze titres addictifs l'approche Courcheval, désormais validée. Sur ce partchwork au groove délié, mais insistant, on trouve une coolitude dont on fall in love immédiatement (chers Man FooTits, si vous me lisez...), d'emblée émise par 'Danse Courcheval Danse!', qui suscite les premiers déhanchements lascifs et décisifs. Des samples inspirés, une funkytude dopée à la classe sans crasse (Da Courcheval), que relaie 'J'avoue' qui te met le Beck dans l'eau. De l'excellence textuelle, à la truelle. Des Éoliennes, chansonnées avec éclat et poppisme sachant que l'inverse vaut tout autant. Courcheval, c'est un pur-sang. 'Zuma', piqué chez Neil Young (je blague Loner, tu l'auras compris! Courcheval ne vole pas; il crée), serpente jusqu'à nos sens, qu'il flatte amicalement mais en se dotant, aussi, d'excès sexués délectables. Si tu me suis, je poursuis; 'Coca Cola Corfou', au poème délicat, te fait flotter, te Dylanise, t'apaise et fait reluire ses mots. 'Labeur', sans effort, te barde de sons en délices. De l'opus s'extirpe, enivrante, une détente à l'inspiration qui refuse de se tarir. 'Oh mon salaud !' sans plus se presser, marie les voix et rafle les notres. 'Je te veux Courcheval puis plus rien' -c'est lui qui le dit, pas moi mais tout de même, je l'aime- fait de même, un brin reggae. Je dépose les armes, conquis; Courcheval chante l'amour et lui donne de beaux airs, avec ce savoir-faire qu'on ne peut que lui reconnaître. Il se fait ragga, et pas seulement, sur 'Courcheval! Tu ne m'aimes plus!' Il dit des conneries, à vrai dire on l'adule. Alors, les prolongations il joue. Pour nous. 'But en or'. Trézéguet, Euro 2000. Le Rital à genoux, l'auditeur aussi. Le terme est acidulé, distingué, élégant mais sulfureux. Courcheval, au coup de sifflet final, emballe et se dévoile, le long d'une série de choix qui nous contraint, séduits, à lui filer quatre étoiles.
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Disponible 1er étage - Espace Image & son 8 COU