Sacred love
Cet album de Sting est traversé de bourrasques. Certaines glacent par leur intensité, d'autres rassurent par leur tranquillité apaisante. "Never Coming Home" par exemple semble balayer tout sur son passage, sans violence pure, mais avec un tempo redoutable. Par bonheur, la partie de piano finale permet de souffler. À coté, les chansons comme "Inside" apportent la plénitude aérée du style de Sting. Car ce Sacred Love pourrait bien être un classique du musicien. Il y apporte tout le désenchantement que provoqua chez lui cette matinée du 11 septembre 2001. Et au fil des chansons ("Dead Man's Rope" et ses arpèges limpides, et puis la guitare espagnole de Vicente Amigo sur la première version de "Send Your Love"), il diffuse sa vision et son message. Il paraît évident que Sting est habité plus que jamais par la volonté de produire un album qui durera. Pour cela, il multiplie les strates, joue sur des rythmiques complexes ("Like A Beautiful Smile"), s'entoure des meilleures instrumentistes, et n'hésite pas à souffler le chaud ("This War") et le froid (bien que le mot ne s'adapte pas exactement à des ballades aussi sensuelles que "Whenever I Say Your Nam", en duo avec Mary J. Blige). Sting techno-dance (la version Dave Audé Remix de "Send Your Love"), mais surtout Sting tel qu'en lui- même : en artiste exigeant.
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