Whistle down the wind
Notre avis : La chanteuse américaine Joan Baez entame une gigantesque tournée d'adieu en Europe avec un nouvel album intitulé, en référence à une chanson de Tom Waits qu'elle reprend, Whistle down the wind. Il y a des gens qui vouent un culte particulier à Joan Baez. Peut-être parce qu'au-delà de ses chansons mythiques, elle a milité pour les droits civiques aux Etats-Unis au côté de Martin Luther King, peut-être parce qu'elle a manifesté contre la guerre du Viêt-Nam et écopé de dix jours de prison avant de se retrouver cachée dans un bunker à Hanoï pour éviter les bombardements américains, peut-être parce que comme son ami - et désormais prix Nobel de littérature - Bob Dylan, elle est une égérie de la protest song, et que depuis cinquante ans, elle manifeste, exprime ses convictions, elle vit ses combats contre les injustices à travers la chanson. Il fut un temps, sans doute révolu, où cela avait un sens et peut-être même une efficacité. À 77 ans, elle y croit toujours, et cette foi chevillée au corps n'est pas naïve, elle est belle. Dans ce disque, elle chante entre autres une très belle chanson de Zoe Mulford, The President sang Amazing Grace, qui revient sur l'hommage de Barack Obama aux victimes de la tuerie raciste de Charleston en juin 2015. Une chanson qui prend un relief particulier quelques jours après une tuerie qui a eu lieu dans un lycée de Floride. Même si la voix a changé au fil du temps, elle reste néanmoins la grande dame américaine de la folk, et son engagement est intact. Merci Madame !
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