BIBLIOTHEQUE GEORGE SAND
L'HAŸ-LES-ROSES

C'est en 1965 qu'un nouveau venu fait une entrée fracassante au top de la chanson. Nino Ferrer enchaîne alors tube sur tube avec Mirza, Les cornichons, etc. Une des chansons les plus emblématiques de cette époque est Le téléfon (1967), au point que "y'a l'téléphon qui son" devient, et reste 45 ans plus tard, une expression courante. Il faut attendre 1968 pour qu'un 33 tours studio regroupe quelques succès parus en 45 tours et de nouvelles chansons. La réédition de ce disque, aujourd'hui, nous donne l'occasion de le redécouvrir. L'album constitue un judicieux mélange proposant, bien sûr, les incontournables chansons marquées par l'humour absurde de Nino (Le téléfon, Mon copain Bismark.) mais faisant aussi (et surtout) la part belle au blues par lequel l'auteur se démarque de son étiquette d'amuseur public (Le blues des rues désertes, Ma vie pour rien.). C'est essentiellement dans cette voie - bues, ballades et rock - que Nino Ferrer continuera son parcours, proposant de remarquables disques à son public qui, parfois désarçonné par leur originalité, ne le suivra pas toujours, ce qui le marquera profondément. On connaît, hélas, la suite.