Jean Anglade a à son actif près d'une centaine d'ouvrages (biographies, nouvelles, essais, romans...) qui couronnent une œuvre remarquable, humaniste et fidèle à ses deux plus grandes inspirations, l'Auvergne et l'humain. Il est agrégé d'italien et traducteur, entre autres, de La Divine Comédie de Dante. Il vient de recevoir la croix de chevalier de la Légion d'Honneur.
La Grande Guerre est finie depuis sept ans quand Maurice Poudevigne, que tout le monde croyait mort, revient " au pays ". En suivant pas à pas l'itinéraire de cet ouvrier agricole de son enfance à sa mort, Jean Anglade nous offre un bel hymne à la vie et à la culture paysanne du début du siècle dernier.
Fataliste, Maurice Poudevigne ? Il aime les joies simples, vivre entre les siens, monter, chaque été, sur le plateau du Cézallier, faucher les foins comme son père puis son frère aîné l'ont fait avant lui, au point d'être jugé le meilleur du canton. Il sait aussi se plier au devoir, partir à la guerre, la Grande, pour se retrouver prisonnier et faucheur, encore, pour le compte d'une jeune paysanne allemande bientôt veuve de guerre.
Le Faucheur d'ombres, c'est le destin singulier d'un homme solitaire, de la Margeride, en Haute-Loire, jusqu'en Forêt-Noire, et retour. C'est surtout un superbe hymne à la vie.