Anima
Notre avis : Sur l'album Anima, comme dans le court-métrage signé Paul Thomas Anderson qui en accompagne la sortie, on reconnait un thème récurrent de l'oeuvre solo de Thom Yorke et de Radiohead : la sensation de vivre éveillé dans une société aliénée par les technologies et le travail. Sensation rehaussée par les teintes métal-liques, froides et anesthésiantes des synthétiseurs qui dominent, encore, le son de son troisième album. Ce que Thom Yorke et son complice Nigel Goodrich sont parvenus à accomplir, c'est à se rapprocher de l'auditeur avec un disque aux formes nettement plus stables et cohérentes. Tant sur le plan des mélodies, moins diffuses et étriquées que sur ses précédents albums, que sur le plan rythmique. L'évanes-cente Twist qui s'envole pendant sept minutes sur une délicate house saccadée, suivie par la poignante mélopée ambiante Light Chorus, le techno rampant de la mémorable Not The News - un des sommets du disque - ou la ligne de basse, quasi funk, de la sinueuse Impossible Knots. Le musicien place la barre très haute en se servant de son génie et de son scepticisme. Anima est le travail solo le plus abouti du chanteur, une chose pas très étonnante étant donné que le projet a démarré il y a quelques années déjà, et rien n'est laissé au hasard dans les créations hyper-sensibles de Thom York
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Où le trouver ?
Disponible 1er étage - Espace Image & son 2 YOR