When will the flies in Deauville drop ?
Notre avis : Ne tournons pas autour du pot, le génie inventif de James Blake reste toujours aussi intact et ce quatrième album ne déroge pas à la règle. Après que notre Britan-nique préféré a versé ses peines de coeur sur The Colour in Anything, il semble avoir retrouvé l'amour comme l'attestent ces douze compositions, vacillant toujours entre post-dubstep et électro-soul câline et minimaliste. On retrouve tout ce qui fait la renommée de James Blake, à savoir des compositions habitées, à fleur de peau, à coup de piano mais en s'ouvrant à un public plus large. Sans être radical, le prodige britannique use des rythmiques trap avec ses basses 808, cymbales et autres syncopes. Il peut bénéficier du soutien du beatmaker Metro Boomin à deux reprises comme sur Mike High conviant le rappeur Travis Scott, mais aussi sur les influences arabisantes de Tell Them en compagnie du crooner américain Moses Sumney. Donc oui, James Blake a mis un pied dans le monde du trap, non seulement au niveau des rythmiques trap actuelles mais aussi au niveau du sampling avec ces loops vocaux renversants de Can't Believe The Way We Flow, tantôt pitchés, tantôt à la normale. N'oublions pas non plus la sensation espagnole nommée Rosalia qui continue d'envoûter sur Barefoot in The Park, et qui montre que son alchimie avec notre crooner fonctionne à merveille. James Blake a retrouvé le bonheur, comme le montre la conclusion intitulée Lullaby for my Insomniac presque a capella, où il superpose sa voix pour en faire une chorale quasi-angélique, mais qui traduit également la métamorphose du jeune homme, ex-prodige de la scène UK bass, en une icône pop soul actuelle, sans trahir ses origines.URL : https://www.rdm-video.fr/audio_fiche.php?ida=A001346737?????LE VILLEJUIF UNDERGROUNDWHEN WILL THE FLIES IN DEAUVILLE DROPS ?L'AUTRE DISTRIBUTION - INDÉ - P. 17Projet collaboratif réunissant l'Australien Nathan Roche et trois Français de Villejuif, Le Villejuif Underground, est actuellement ce qui se fait de mieux au sein de l'écurie Born Bad Records. Du premier album du groupe, on garde le souvenir d'un joyeux bordel qui sentait bon la biture, les psychotropes et les excès en tout genre. Et puis surtout, c'était un condensé de mélodies surf-garage-psyché souvent imparables qui leur a permis de passer du micro-label SDZ Records au navire amiral de l'under-ground hexagonal qu'est Born Bad.Forcément attendu au tournant, le groupe sort son nouveau disque When Will the Flies in Deauville Drops ? Toujours hantées par les fantômes de Brian Wilson, Lou Reed, Jonathan Richman et tous ces obscurs groupes pour diggers compulsifs sans qui la Fat White Family, les compositions du Villejuif Underground restent l'affaire d'une bande de branleurs magnifiques qui crachent des refrains inoubliables avec ce qui ressemble à une facilité déconcertante. Le petit cousin sonore des New-Yorkais du Velvet Underground nous offre ici un album diablement efficace.
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Où le trouver ?
Disponible 1er étage - Espace Image & son 2 VIL