A propos de Le jeune Karl Marx
Histoire d’un homme et d’une pensée (Marx et le marxisme, la pensée communiste), histoire d’un contraste, des contradictions et des inégalités –qu’elles soient sociales ou économique, Le jeune Karl Marx du réalisateur Raoul Peck emmène dans les bas-fonds de la société capitaliste du 19e siècle, avec tout ce qu’elle implique de faux-semblant, d’hypocrisie, mais aussi de refus, de colère et de révolte contre la misère au sein des richesses. La révolution industrielle n’aura pas permis de soulager la souffrance des pauvres, mais les a enfoncés dans le gouffre du dénuement et la dégradation de leurs conditions de vie.
Pénétrant et captivant en tous ses points, la jeunesse du jeune Marx, son évolution aux côtés de son ami Engels, la mise en forme de ses idées et sa volonté de transformer le monde –et non de se laisser transformer par ce monde prédateur – tout cela nous est raconté sous un angle qui permet de voir la réalité en face.
Aujourd’hui encore les crises perdurent dans les sociétés. Leur disparition n’est pas pour demain. Certainement pas. Les inégalités persistent et deviennent de plus en plus criantes. Tout ce qui compte, c’est la recherche accélérée du profit, l’exploitation accrue de l’homme qui conduit à da perte et la perte de son humanité –ce que Jacques Stephen Alexis appelle « La belle amour humaine ». Ce film est une belle invitation à re-penser le monde et le rapport à l’autre.