Isaac Gracie
Notre avis : Son look déjà attire. Mi-top model, mi-icône grunge, Isaac Gracie nous rappelle nos chères années 90 au premier coup d'oeil, malgré ses 22 ans à tout casser. Mais il serait dangereux de le limiter à cette image, loin, très loin de la pépite qu'il est. Car s'il y a bien quelque chose à retenir de ce garçon, c'est son intensité. Avec une voix juste ce qu'il faut d'écorchée et d'une maturité insoupçonnée, Isaac Gracie déroule des textes d'une grande poésie et d'une justesse étonnante. Il sonde les tréfonds de l'âme, parcourt les méandres des relations humaines, et le fait dans la plus évidente simplicité. Car musicalement ici, pas d'arrangement irrévérencieux, pas d'instrument inutile. Isaac Gracie fait le choix de sa seule guitare sur une grande majorité des titres. Il parsème ses chants les plus lyriques d'envolées de choeurs et de légers effets cathédrale. Peu surprenant quand on apprend qu'il a officié dans une chorale religieuse dans son enfance. Il en a sans aucun doute conservé la grandeur et l'écho à travers la pureté de sa voix. Et pourtant sur d'autres titres, c'est le minimum qu'il dévoile. Le dénuement de Darkness of the day rappelle les premiers enregistrements des grands folkeux et bluesmen d'un autre siècle. Ces pistes sur lesquelles le grain règne derrière l'unique guitare. Ces pistes qui sentent bon le disque qui tourne. Ces pistes qui ne reniaient pas les silences un peu bruyants. Le travail semble ciselé au détail près, une batterie fait son apparition (All my Mind) , mais pourtant dans les titres distillés de-ci de-là, priorité est toujours donnée à l'essentiel : à cette voix brute, à ces textes gracieux. Comme le pendant obscur d'un Iron & Wine totalement solitaire (Rêverie), Isaac Gracie nous fait plonger irrémédiablement dans son univers.
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Où le trouver ?
Disponible 1er étage - Espace Image & son 2 GRA