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Encore

Auteurs :
Editeur :
Parution
2019
Type :
CDDisponible
Notre avis : Nʿ1 des ventes d'albums en Grande Bretagne dès sa sortie ! 40 ans après leur premier album éponyme culte produit par Elvis Costello, 3 membres des Specials, Terry Hall (chant), Lynval Golding (guitare et chant) et Horace Panter (basse) étaient de retour en studio pour enregistrer ± Encore ». Si "The Specials" de 1979 était un disque qui collait parfaitement avec son temps, dénonçant le gouvernement Thatcher, le climat social et le racisme, ± Encore » est lui aussi totalement en phase avec son époque. Les textes sont toujours aussi corrosifs et tranchants. Il n'y a pas dans cet album de titres "ska 2-Tone" (mélange de l'énergie punk au ska jamaïcain des années 60) façon ± Gangsters » ou "Too Much Too Young" (deux énormes tubes de la formation de Coventry). Dès premières notes du premier titre ±Black Skin Blue Eyed Boys » , une reprise des Equals, on sent une atmosphère bien différente. Façonné un peu comme le fameux ± War » des Temptations, "Black Skin Blue Eyed Boy" offre une ambiance soul seventies dansante avec violons et clavinet funk. Les fans des labels Trojan ou Doctor Bird pourront vibrer sur la reprise du standard "Blam Blam Fever"... "Avez-vous lu les nouvelles, je suis un peu confus", lance Terry Hall. Il s'agit musicalement d'un mélange extrêmement éclectique de Reggae, de Cole Porter et de "Fever" de Peggy Lee. Une chanson qui parvient à mélanger ironie et charme avec une indignation mordante. ±La fièvre des armes à feu est de retour», mais les Specials aussi. Et ils ne sont pas sur le point de fermer les yeux sur la folie qui se passe. Breaking Point, aurait pu être composé par Madness pour son album de 2009 "The Liberty Of Norton Folgate", on y retrouve une ambiance proche de celle d'"Alabama Song" de Kurt Weill popularisé entre autres par The Doors. On retrouve le feeling des Specials de 1981 dans "Vote For Me", suite musicale logique du titre numéro 1 des charts de l'époque, "Ghost Town". Le groupe reprend aussi un titre de Hall et Golding composé pour leur groupe The Fun Boy Three, "The Lunatics". La nouvelle version est grandiose et fait oublier le tube des années 80... On notera que trois titres sont contés et non chantés. Le premier est "B.L.M.", un disco punk à la basse envoûtante où Lynval Golding raconte son expérience de ± black » au Royaume-Unis et aux Etats-Unis. Sur "10 Commandments", un reggae roots (à la Sandinista des Clash) tinté de sons digitaux et de violons classiques jouant "In the Hall of the Mountain King" d'Edvard Grieg, c'est la militante britannique Saffiyah Khan qui évoque avec force le patriarcat, le sexisme et la suprématie blanche. Enfin, sur "The Life And Times (Of A Man Called Depression)", qui offre un côté assez acid jazz mélangé à une ambiance style ± Riders Of The Strom » des Doors, c'est Terry Hall qui officie derrière le micro pour cet opus très touchant. On garde toujours le meilleur pour la fin. "We Sell Hop" est le titre le plus obsédant de l'album. ±Si la nuit est le jour, alors le jour est la nuit», se lamente Hall. Révéler la seule chose nécessaire à la survie: ±Nous devons nous occuper les uns des autres». "We Sell Hope" est la chanson la plus pop du disque, qui nous rappelle que Terry Hall a aussi composé de nombreux tubes de ce style par la passé comme "Our Lips are Sealed" (repris par The Go Go's), ou encore "Thinking Of You" pour The Colourfield, sans parler de ses collaborations avec Dave Stewart (Eurythmics) dans le groupe Vegas. Le second CD offre un best-of en concert avec les principaux tubes ainsi qu'un hommage vibrant à John Bradbury (batterie) et Rico Rodriguez (trombone), deux membres légendaires disparus trop tôt... "Encore" va être l'un des 4 ou 5 plus grands albums de 2019. Ne passez pas à côté !
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Disponible 1er étage - Espace Image & son 1.6 SPE 1