Currency of man
Notre avis : Comme son prédécesseur, ce Currency of man est un album de voyage. Mais là où The absence était lumineux, gorgé de soleil portugais et de musiques latines, celui-ci est nourri de blues et de bas-fonds, de guitares sales et de violons tristes. Dès I gonna come, son rythme irrésistible, ses entrelacs de cuivres et de violons, et les guitares puissantes de Preacherman, on sait que ce sera un grand disque. On plonge tête baissé dans un univers d'une richesse, d'une finesse et d'une force qui ne sont pas sans rappeler son compatriote Tom Waits, immense conteur de l'Amérique des laissés-pour-compte. Du haut de ses 30 ans, Melody n'a ni la voix de rocaille ni la bouteille de Tom. Il n'empêche, on pense à lui quand on prend en plein coeur des ballades comme If I ever recall your face et Once I was loved. Melody Gardot vous y parle à l'oreille comme à un confident, son piano vous prend par les sentiments et les violons vous filent un tel frisson. En racontant les autres, elle signe son disque le plus intime et le plus fort. Dans son voyage, rien n'est anecdotique, moyen, tiède. Et on le doit aussi à Larry Klein, le réalisateur de son deuxième album My one and only thrill. En 2009, il avait révélé au monde une grande voix. Avec cet album, il en fait une immense artiste.
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Où le trouver ?
Disponible 1er étage - Espace Image & son 1.3 GAR