Au nom du père
Résumé : Angleterre, 5 octobre 1974. Plusieurs bombes explosent simultanément à Guilford, banlieue de Londres. Un jeune délinquant originaire de Belfast, Guerry Conlon, son ami d'enfance Paul Hill et un couple de hippies sont arrêtés par la police londonienne. Pour la couronne, les responsables ne peuvent être que des membres de l'IRA. Sous la pression des policiers, Gerry signe des aveux fabriqués de toutes pièces qui le mettent en cause lui, mais également son propre père. Aidé d'une avocate dévouée, Gerry est déterminé à prouver son innocence, réhabiliter l'honneur de son père et révéler la vérité sur l'un des événements les plus honteux de l'histoire britannique contemporaine. Bonus : Entretien exclusif avec le réalisateur Jim Sheridan Présentation du film par Philippe Guedj, journaliste cinéma au Point Pop
Notre avis : Un film magistralement interprété et réalisé avec force par Jim Sheridan. Il retrace le drame vécu par Gerry Conlon et sa famille avec méticulosité et sincérité. Nécessaire. CD. Ce magnifique film relate l'histoire vraie de Gerry Conlon qui fit partie des « Quatre de Guildford » condamnés et emprisonné à tort en 1975 pour terrorisme, suite aux attentats d'octobre 1974 à Londres qui firent 5 victimes. Le réalisateur Jim Sheridan s'est penché sur ce fait divers qui l'a marqué personnellement, étant donné qu'il est de nationalité irlandaise. Cinq ans après "My left foot", il dirigeait de nouveau son acteur fétiche, Daniel Day Lewis. Ces attentats ont profondément choqué le Royaume-Uni, si bien que la police subit à l'époque une énorme pression de la part des dirigeants politiques afin d'arrêter et condamner les coupables rapidement. Cette tragique erreur judiciaire est entachée de de méthodes policières intolérables de la police, que dénonce le film : violences physique et psychologique furent utilisées, au mépris des droits élémentaires des individus mis en cause. Si bien que le délinquant, mais innocent dans cette affaire, Gerry Conlon finit par avouer un crime qu'il n'avait pas commis pour ne plus être torturé. Le film est en outre un magnifique film sur les rapports père/fils. L'emprisonnement du fils lui permit de dire à son père tout ce qu'il ne lui avait jamais dit, et réciproquement. Malgré les contraintes de cette incarcération de 15 années, ils purent se rapprocher et se comprendre. En février 2005, soit 30 ans après les faits, le premier ministre Tony Blair finit par présenter des excuses publiques pour cette erreur judiciaire.
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